Stages de Dessin-Peinture et d'Ecriture du dimanche 23 au samedi 29 août 2009
Qu'il s'agisse de peintres ou d'écrivains, ce que vous verrez a été réalisé aussi bien par des débutants, que par des artistes un peu plus confirmés. C'est le travail en atelier qui a enrichi les uns et les autres.
Jeux de mots
Un, deux, trois, quatre,
Cinq, six
Peintres
Peintres confirmés, peintres apprentis
Ah, Bretagne ! Toujours tu inspireras les Arts !
Source intarissable, d’où l’imagination jaillit.
Tes couleurs changent sans cesse
Mer de tous les bleus
Mer de tous les gris
Courent, courent les pinceaux
Sans jamais vraiment réussir
A vous capturer
Dans votre essence de l’instant.
Rochers de tous les ocres
Rochers terre de sienne
Aux reflets de pétale irisés par le soleil
Comme autant de visages
Autant d’expressions instables et mouvantes
Tels les flots chatoyants.
Courent, courent les pastels
Sans jamais vraiment réussir
A vous capturer dans la quintessence de votre instant.
Et moi, témoin lointain,
Je vous croque des yeux
Court, court mon crayon sur la feuille volante
Sans jamais réussir vraiment
A vous capturer dans votre durée
De l’instant présent
Qui m’a captivée.
Isabelle
Premier jour
Du dessin
Notre première journée est consacrée au dessin. Munis de nos calepins et crayons, nous empruntons le chemin des douaniers à la recherche de points de vue. Face à ce paysage foisonnant et complexe, le premier travail concerne le cadrage et la composition. Il faut ensuite libérer son geste, ne pas se cantonner aux contours, donner de la chair ...
Jeux d'écriture
Pour se dérider, Josiane propose à ses stagiaires de jouer avec les mots. Voici notamment des acrostiches: poèmes dont les premières lettres de chaque vers forment un mot quand elles sont lues verticalement.
V Viens avec moi voir la mer.
A Ah ! Les jolis coquillages ! Quels beaux, quels magnifiques rivages !
C C’est ici qu’on se baigne.
A A côté de ces gros rochers.
N Ne t’éloigne pas.
C C’est trop dangereux
E En ces temps de grandes marées
S S’en est allé le beau temps chaud de l’été.
A Ah ! Les jolis coquillages ! Quels beaux, quels magnifiques rivages !
C C’est ici qu’on se baigne.
A A côté de ces gros rochers.
N Ne t’éloigne pas.
C C’est trop dangereux
E En ces temps de grandes marées
S S’en est allé le beau temps chaud de l’été.
Jean Claude
R Remonte le temps
I Irène
V Vois les années passées.
I Imprime en toi les sensations d’antan.
E Ecoute les chants de ton enfance
R Ravive les odeurs fugitives
E Enchante – toi de ce qui n’est plus.
I Irène
V Vois les années passées.
I Imprime en toi les sensations d’antan.
E Ecoute les chants de ton enfance
R Ravive les odeurs fugitives
E Enchante – toi de ce qui n’est plus.
Danièle
Lapis lazuli
Unicité
Mer
Irisation
Elan
Rêve
Envol
Unicité
Mer
Irisation
Elan
Rêve
Envol
Lapis lazuli…unicité de la mer et de la pierre toutes deux embellies par l’irisation solaire, élan vers le rêve et l’envol de l’esprit…
Fiat Lux !…
Deuxième jour
Fiat Lux !…
Agathe
Deuxième jour
Vers la couleur
Nous empruntons les mêmes pas que la veille, munis cette fois de nos tubes et bâtons de couleurs. Quelques exercices pour s'échauffer et préparer notre future journée entièrement consacrée à la peinture. Nous travaillons avec les couleurs primaires. Quelques ocres et marrons viennent compléter la palette. Le même motif est traité de différentes manières: dominante tons chauds, dominante tons froids, monochrome et pastel. Nous finissons la journée par des croquis sur le chemin du retour.
Pendant ce temps, à la terrasse d'un café face à la mer, l'atelier d'écriture s'enivre d'iode marine.
Cap Coz, les pieds dans l’eau
De petits cumulus sourient suspendus à la voûte bleue
Petits cotons moelleux et bombés de nuances blanches gris-bleuté
Dessous, étendue, la mer paisible s’étire en bleu-vert
Carte postale…
Brise légère qui fait flotter les cheveux autour des visages
Sable chaud au scintillement argenté
Coquillages échoués, coquillages brisés
Algues décomposées, desséchées au soleil.
Les maisons de vacances, les pieds dans l’eau sont déjà fermées
Les gens sont partis. C’est la fin de l’été.
Multitude de couleurs glissant sur les eaux calmes.
Soleil chaud qui enveloppe la peau d’un voile.
Nulle mouette troublant le silence plombant.
Bruissement croissant des vagues remontant la grève,
Recouvrant peu à peu le pied de la balise sud,
Jaune et noire, les pieds dans l’eau… Et si j’y allais ?
Petits cotons moelleux et bombés de nuances blanches gris-bleuté
Dessous, étendue, la mer paisible s’étire en bleu-vert
Carte postale…
Brise légère qui fait flotter les cheveux autour des visages
Sable chaud au scintillement argenté
Coquillages échoués, coquillages brisés
Algues décomposées, desséchées au soleil.
Les maisons de vacances, les pieds dans l’eau sont déjà fermées
Les gens sont partis. C’est la fin de l’été.
Multitude de couleurs glissant sur les eaux calmes.
Soleil chaud qui enveloppe la peau d’un voile.
Nulle mouette troublant le silence plombant.
Bruissement croissant des vagues remontant la grève,
Recouvrant peu à peu le pied de la balise sud,
Jaune et noire, les pieds dans l’eau… Et si j’y allais ?
Isabelle
Détente au Cap Coz
Troisième jour
Un peu de gravure
Un café…un palmier…la mer au loin, retirée, calme, discrète…
Les algues vertes en profitent pour faire la sieste au soleil et exhalent doucement les gaz nocifs de leur décomposition en train de s’amorcer. Les baigneurs chauffés et cramoisis les piétinent en s’avançant vers l’eau ; les cris des enfants surpassent ceux des mouettes rieuses…Des voiles vaguent et divaguent de bâbord à tribord, de tribord à bâbord et semblent faire des ronds dans l’eau…un hors-bord au loin trace un long sillon blanc qui définit une fausse ligne d’horizon…
C’est inondé de soleil, le sable est blond blanc chaud. Les petits pieds de l’enfant creusent leur chemin à l’intérieur de ce ventre mou. Quelle sensualité dans ce contact.
Les algues vertes en profitent pour faire la sieste au soleil et exhalent doucement les gaz nocifs de leur décomposition en train de s’amorcer. Les baigneurs chauffés et cramoisis les piétinent en s’avançant vers l’eau ; les cris des enfants surpassent ceux des mouettes rieuses…Des voiles vaguent et divaguent de bâbord à tribord, de tribord à bâbord et semblent faire des ronds dans l’eau…un hors-bord au loin trace un long sillon blanc qui définit une fausse ligne d’horizon…
L’heure du rayon vert est encore loin et la pensée s’évade, les parfums maritimes l’accompagnent…je ne sais pas pourquoi je pense à René Char…bizarre …l’Isle-sur-Sorgue est pourtant loin…
Agathe
Danièle
Un peu de gravure
Une journée de grisaille s'annonce sur la baie de Concarneau. A 11h est programmée la visite de l'Ecloserie: centre de recherche de l'Agrocampus sur le plancton. Nous en profitons pour initier sur une courte séance les stagiaires à la gravure en relief.
Du portrait
Matin grisâtre et voilà que s'annonce notre premier après-midi pluvieux. Une superbe occasion pour s'initier au portrait dans notre grande salle d'atelier. Nous posons les uns pour les autres sur des durées de 25 minutes. Autant la représentation du paysage est captivante, celle du portrait est fascinante. Après le repas du soir, le célèbre cuisinier de Beg Meil, Bernard vient poser pour nous.
L'atelier d'écriture embarque sur l'Odet. Mythe, Histoire et paysage défilent et s'entremêlent. Voici un aperçu des textes produits lors de cette brève croisière.
La lune et le goujon
Et jour après jour, la mer montait, montait, montait. Les vagues mangeaient les ajoncs et la plage disparaissait sous les flots sans cesse renouvelés.
Ne savait-elle plus redescendre cette mer ? Que faisait la lune ? Pourquoi ne relâchait-elle pas sa tension pour qu’enfin la mer retrouva son rythme d’antan ?
A ce spectacle, les larmes des hommes coulaient, coulaient, coulaient. Avec leur petit goût salé, elles n’étaient pas dépaysées ces larmes quand elles atteignaient la mer. Elles étaient chez elles.
Mais les hommes avaient peur. Comment faire redescendre ces flots qui lentement ou en furie, selon le jour, s’engouffraient dans les sombres forêts et les maisons du littoral ?
Certains montèrent, des digues hautes comme des maisons mais les vagues, inexorablement, sapaient les constructions et la mer montait, montait, montait.
Alors dans une rivière, n’y tenant plus, un petit goujon habitué à l’eau pure et douce, rendu malade par cette eau saumâtre qui envahissait son univers si paisible , un goujon dis-je, se mit en colère.
C’était par une belle nuit de pleine lune. Il interpella Madame la Lune , aussi violemment qu’un petit goujon le pouvait. Entendant ces cris, elfes et korrigans des forêts, hommes des hameaux proches ou lointains, se joignirent au petit goujon et implorèrent l’astre d’or d’ agir enfin…et la mer descendit, descendit, descendit…
La mer retrouva son rythme d’antan. Chaque jour, elle monta et redescendit. Les hommes, korrigans et elfes, purent à nouveau œuvrer dans le bonheur.
Mais…le petit goujon , en implorant si fort la lune, avait gobé une gracieuse littorine bleue qui n’aurait pas du se trouver dans son eau.
Depuis cette nuit, les goujons ont un œil bleu.
Danièle
E la nave va…
E la nave va…
De mer en mer, d’amer en amer, avec ou sans mal de mer, coup de vent, coup de mer, bien que je ne sois pas un loup de mer je l’aime cette mer… enfin toutes sortes de mers celles aux couleurs violettes ou bleus profonds, vertes ou grises, chaudes ou froides sinon glacées…
Vision de macareux s’élançant lourdement des falaises islandaises alors que les grands labbes décrivent des cercles à la recherche du moindre poisson, tombes lyciennes aperçues sous le frissonnement des vaguelettes méditerranéennes , éructation du Stromboli recrachant sa glaire écarlate dans la mer thyrénienne, étoiles vues du pont d’un voilier, gerbes phosphorescentes d’eau glacée pendant des quarts de nuits sur le plateau des Minquiers, je l’ai vu un peu comme la mer…
Mais la rivière, c’est autre chose…
Alors embarquement immédiat sur l’Odet…
Vision de macareux s’élançant lourdement des falaises islandaises alors que les grands labbes décrivent des cercles à la recherche du moindre poisson, tombes lyciennes aperçues sous le frissonnement des vaguelettes méditerranéennes , éructation du Stromboli recrachant sa glaire écarlate dans la mer thyrénienne, étoiles vues du pont d’un voilier, gerbes phosphorescentes d’eau glacée pendant des quarts de nuits sur le plateau des Minquiers, je l’ai vu un peu comme la mer…
Mais la rivière, c’est autre chose…
Alors embarquement immédiat sur l’Odet…
Agathe
Impressions
Vol des aigrettes au ras de l’eau,
Malouinières cachées dans les arbres,
Goélands perdus sur le goémon des rochers,
Rivages pentus,
Criques colorées, des coques en cale,
Rhododendrons sauvages, chênes, châtaigniers et pins,
Korrigans petits, bedonnants, aux oreilles en feuilles,
Vire-courts et doigts de la rivière
Corne de brume dans la bruine,
Hérons, cormorans, cygnes au creux de l’anse.
Les feuilles des arbres virent aux couleurs de l’automne.
Il pleut sur l’Odet.
Malouinières cachées dans les arbres,
Goélands perdus sur le goémon des rochers,
Rivages pentus,
Criques colorées, des coques en cale,
Rhododendrons sauvages, chênes, châtaigniers et pins,
Korrigans petits, bedonnants, aux oreilles en feuilles,
Vire-courts et doigts de la rivière
Corne de brume dans la bruine,
Hérons, cormorans, cygnes au creux de l’anse.
Les feuilles des arbres virent aux couleurs de l’automne.
Il pleut sur l’Odet.
Danièle
Quatrième jour
La grande évasion
Simone est notre guide. Nous partons en voiture à la découverte de le baie de Concarneau et ses environs: la pointe du Cabellou, l'Anse du Minaouet... Chaque arrêt donne l'occasion d'une découverte du milieu (faune et flore), de croquis dessinés ou aquarellés et de textes. La fin d'après midi se passe à Pont Aven pour la visite du musée des Beaux Arts
Anse de Minaouët
La ria… l’aria… l’aire de la mer…rochers mouchetés de lichens jaune-soufre…l’eau est calme, apaisée, seule une prame laisse la trace de sa godille avant que les bateaux éparpillés ne partent rejoindre le large…Le cri de quelques sternes ponctuent le cliquetement caractéristique de l’accastillage le long des mâts, comme des clarines en montagnes.
Des aigrettes-garzettes se gavent de minuscules crevettes et un goéland gourmand attend…moi aussi j’attends…
J’observe les pins qui ne bronchent pas : grands parasols ou parapluies selon l’occasion. L’eau verdie par les algues microscopiques clapote sur les rochers qui semblent la protéger… Des risées animent la surface de l’eau : c’est bon signe, pas de voiles sans vent…
Agathe
Cinquième jour
Peinture
Le beau temps est au rendez vous! Direction la roche percée. Pas de hâte aujourd'hui mais un grand moment de délectation, nous avons la journée pour peindre.
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